Traduit de l’anglais par Anne-Sophie Greloud

Éditions GOPE, 410 pages, 13 x 19 cm, 20.95 €, ISBN 979-10-91328-48-7

dimanche 22 septembre 2019

Cinq auteurs thaïlandais à lire en français

Et parmi eux, S. P. Somtow évidemment ! Nous reproduisons ci-dessous l’article paru dans le webzine Lepetitjournal.com.

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Pour découvrir la culture d’un pays et se plonger dans une ambiance parfois très éloignée de l’image de carte postale que renvoie la Thaïlande, la littérature contemporaine du royaume offre un regard différent sur le pays. 
Souvent méconnue des étrangers, la littérature thaïlandaise reste malheureusement trop peu traduite. Lepetitjournal.com vous offre une sélection de romans écrits par des auteurs thaïlandais contemporains.

Article original

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Galant de nuit de S. P. Somtow

L’Américano-Thaïlandais S. P. Somtow est musicien, compositeur et écrivain. Surtout connu pour ses œuvres de science-fiction, de fantaisie et d’horreur. Avec Galant de nuit, l’auteur dévoile pour la première fois son enfance en Thaïlande dans un roman d’apprentissage semi-autobiographique teinté de réalisme magique et d’érotisme. 
Le livre raconte de manière drôle et émouvante l’histoire d’un jeune Thaïlandais précoce élevé par trois tantes excentriques et strictes dans le Bangkok de 1963. Un livre qui met en exergue les relations entre les Thaïlandais et les étrangers, la notion de racisme, la difficulté pour un enfant thaïlandais ayant passé les premières années de sa vie à l’étranger de s’approprier sa propre culture et de s’exprimer en thaï. 
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Catherine Vanesse | Septembre 2019
Lepetitjournal.com/bangkok
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mercredi 7 novembre 2018

Coup de chapeau aux Éditions Gope !

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Les passionnés de littérature asiatique sont rares. Et ils doivent être défendus. Chaque fois que nous le pouvons, en lien avec la librairie Carnets d’Asie de Bangkok et de Phnom Penh, Gavroche accordera désormais de la place dans ses colonnes aux derniers ouvrages publiés.

Notre ami David Magliocco fait, à la tête des éditions Gope, un travail acharné. Nous republions ici la critique d’un de ses derniers livres : Galant de nuit, recensé par le site Babelio.
[…]
Un grand merci au site Babelio, mine de critiques intelligentes et de recensions de qualité.

mardi 6 novembre 2018

On en parle sur Babelio (3/3) : une lecture pleine de fraîcheur et engagée

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4.5/5★

Dans les années 60, Vénérable petite grenouille (alias Justin) baigne dans la double culture thaï et britannique, une aimable manière de dire qu’il peine un peu, du haut de son âge, à s’y retrouver. A défaut de savoir renouer avec ses racines, ce petit Anglais manqué tente périlleusement de se raccrocher aux branches en s’astreignant rigoureusement à ne communiquer avec ses compatriotes de Bangkok que dans le dialecte de Shakespeare, prix de sa tranquillité, semble-t-il. Il troque volontiers la soupe de riz traditionnelle contre un breakfast so british, ne sacrifie rien à ses habitudes qu’il brandit comme un étendard de sa singularité. Jeune garçon à l’imaginaire intarissable, l’aventurier solitaire nous embarque, à travers cette année charnière, dans des mondes insoupçonnés, si bien que le lecteur finit lui-même par se perdre, toujours un pied dans le réel et l’autre dans on ne sait quelle version fantaisiste de sa réalité.

Alors qu’impuissant il assiste à la mort tragique de son caméléon Homère, dédicace à la passion inconditionnelle qu’il voue à la littérature antique, empalé par un croco en escarpin au cours d’obsèques familiales interminables et complètement abracadabrantesques, Justin, dans toute l’innocence qui le caractérise au début du roman, tombe nez à nez avec sa nourrice pour qui il cultive une fascination sans bornes, dans une position compromettante, en plein festin et ce, à plusieurs niveaux. Un épisode qui sera, par ailleurs, l’occasion de faire la rencontre de sa grande aïeule, une vieillarde chiqueuse de bétel au verbe trempé, lisant en lui comme un livre ouvert malgré les trois générations qui les séparent. Une rencontre qui résonnera comme le commencement de son rite initiatique et participera activement à l’éveil de sa conscience. Parce que c’est bien cela que Galant de Nuit nous conte.

Le récit est ponctué de notes humoristiques et poétiques, généreusement enrobé de métaphores pertinentes et savoureuses. La progression est découpée en diapositives, à l’instar de la vie du garçonnet, sous forme d’instants figés, une narration très visuelle qui sert le plaisir de la lecture. le lecteur est transporté dans un univers surprenant au folklore fascinant, imbibé d’effluves de manguiers et de jasmin, aux mœurs et coutumes décomplexées assez éloignées de l’image pudique qu’il pouvait nourrir pour cette civilisation bien mystérieuse et inaccessible.

Les personnages sont finement ciselés, une galerie haute en couleur en passant par les trois Parques, ses tantes attachantes et souvent ridicules faisant de la Petite Grenouille l’otage de leurs querelles et excentricités, ce dernier se plaisant à se saisir de toutes les occasions pour monnayer sa liberté ; Virgil O’Leary, pur produit de l’esclavagisme géorgien au charisme prégnant, qui va l’initier à sa nouvelle vie de « criminel » comme il se plaît à se la représenter et en compagnie duquel il va se frotter aux mystères de la sexualité ; et tant d’autres.

Une lecture pleine de fraîcheur et engagée qui m’a littéralement enchantée et pour laquelle je remercie chaleureusement les Editions Gope et l’équipe Babelio.

RAPHIKI

lundi 5 novembre 2018

On en parle sur Babelio (2/3) : roman à la couverture magnifique et à l’intrigue exotique

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5/5 ★

[…] Cette œuvre qui nous met au cœur de la Thaïlande et sa culture nous propose finalement la transition intrigante, mystérieuse et difficile entre l’enfance et l’adolescence d’un Thaïlandais de 12 ans. Plongé dans le monde intellectuel, éduqué comme tel et chantant à ses nombreuses heures perdues les œuvres homériques ou devenant disciple de Platon, Justin ou « Vénérable Petite Grenouille » rencontre des amis d’un monde où l’étiquette de vie est bien moins exigeante. C’est un univers inconnu qui se colle au sien, déjà perturbé par la réalité.

Qui dit adolescence dit puberté et l’amour, dans tous les sens du terme, tient une place importante dans livre, teinté donc d’érotisme, sans pour autant en être vulgaire. Et quand Justin ne rêve pas que son caméléon est un dieu de la mort, il suit, provoque et joue avec les intrigues familiales de ses trois tantes, les « Parques », au caractère bien reluisant.

Je ne suis absolument pas déçu de posséder ce livre dans ma bibliothèque dont j’apprécie les articulations et le style de l’auteur qui multiplie d’ailleurs les références mythologiques et historiques, faisant indéniablement de moi un de ses plus grands fans. […]

Hosenford

dimanche 4 novembre 2018

On en parle sur Babelio (1/3) : une grande fresque d’une enfance thaïlandaise

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4/5 ★

Ce roman me fait penser à ce que je sais de Tom Sawyer et de Huckleberry Finn. Dans un pays exotique, où règne un cours d’eau, des enfants font les 400 coups et se confrontent au monde pour un jour devenir adultes. On y parle aussi de l’esclavage, dont le héros constate les traces et la guerre, si loin si loin.

Récit au long cours que le narrateur, à présent plus âgé, prend en charge. D’abord, une succession de saynètes, comme autant de clichés photographiques, puis le flot narratif aidant, le récit de l’enfance de Justin, des multiples petits évènements fondateurs qui l’ont amené à sortir de l’enfance.

Le regard de Justin est vraiment précieux pour la narration. Quoiqu’il n’ait que 12 ans, sa connaissance des classiques lui permet d’avoir une grille de lecture assez fine de la psychologie humaine. Très érudit, il nourrit son imagination de récits antiques, y mêle quelques mythes locaux et les films qu’il voit. La réalité qu’il décrit est filtrée par ces récits. Ses tantes deviennent les Parques, son caméléon, Homère, et lui-même deviendra le héros Énée sauvant son ancêtre des flammes de Troie, Orphée se rendant aux Enfers...

La sensibilité dont il fait preuve et son regard acéré mettent déjà en avant ses qualités artistiques, bien que sa lucidité impatiente en souligne l’immaturité.

Cette année 1963, passée dans le domaine paradisiaque très fermé de sa famille thaïlandaise est à la fois l’apothéose de son enfance et les multiples éveils au monde adulte. Ainsi, Justin va découvrir l’amitié, l’amour, les conflits nés de préjugés sociaux, le sexe et la mort, tous enseignements qui lui permettront de passer à l’âge adulte.

Beaucoup d’éléments sont propres à l’univers thaïlandais et tendent à montrer aux lecteurs la relativité des points de vue et des civilisations. Une belle initiation pour Justin comme pour ses lecteurs.

La langue est belle. Elle rend fidèlement les sentiments complexes du personnage, l’univers dans lequel il vit et le monde qu’il découvre peu à peu.

La narration, complexe elle aussi, parvient bien à entremêler les différents enseignements que Justin tire de ses aventures enfantines. Nous suivons avec intérêt les personnages secondaires, les tantes, l’arrière-grand-mère, les amis : Virgil, le Noir américain, qui n’arrive pas à se débarrasser de l’idée qu’il mérite les traitements racistes qu’on lui inflige, la très informée Griselda, Wilbur et Piet, deux garçons téméraires victimes de leurs préjugés et Jessica, angélique et sauvage.

S. P. Somtow nous offre la grande fresque d’une enfance thaïlandaise, pétrie de culture occidentale et orientale et décortique pour nous ce qui a construit l’humaniste et l’écrivain. Un joli voyage qui se savoure, lentement, au rythme d’une traversée du Khlong.

Ghiblitotoro

mercredi 3 octobre 2018

Galant de nuit est drôle

Message récent reçu d’un lecteur :

« L’autre jour je lisais Galant de nuit dans un bistrot et je me suis mis à rire aux éclats ! Ça ne m’était jamais plus arrivé depuis les... San Antonio !!!!!!
Merci les éditions Gope !
Amitiés.
B. C. »

vendredi 28 septembre 2018

S. P. Somtow (l’auteur), David Magliocco (l’éditeur), à Bangkok

Au Thai Cultural Center, juin 2018


En juin (2018), j’ai eu le plaisir de rencontrer Somtow à Bangkok et de lui donner en main propre ses exemplaires auteur.
Son premier geste a été d’en offrir un à sa mère…